On ne gagne pas parce qu’on est meilleur, mais parce qu’on est pire.
Ils sont huit. Six hommes, deux femmes. Tous accusés de meurtres. Huit individus reconnus coupables par la justice américaine pour avoir commis des actes irréparables. Huit volontaires enfermés dans le couloir de la mort.
Huit candidats sélectionnés pour participer au reality show le plus brûlant qui n’ait jamais existé : CRIMINAL LOFT. Chaque semaine, les votes du public désigneront l’un d’entre eux, afin qu’il quitte le loft et retourne dans le couloir de la mort. Un seul recouvrira la liberté.
Seront-ils prêts à tout, même au pire, pour convaincre le public qu’ils méritent de vivre ?
On nous percevait comme des monstres, mais l’intérêt des téléspectateurs pour ce reality show prouvait leur fascination pour la cruauté de nos actes. La plupart d’entre eux seraient rivés à leur écran, dénonçant le concept immoral d’un tel jeu … certains assouviraient leurs pulsions les plus secrètes … et d’autres y trouveraient une vocation.
Etats-Unis, Sanatorium de Waverly Hills. Huit dangereux criminels se retrouvent prisonniers du lieu-dit « le plus hanté des Etats-Unis » : Léonard, le négro ; Wallace, le croque-mort ; Michaël, le français ; Lynda, la jumelle ; James, le zozoteur ; Terrance, le chétif ; l’envoûtante Aileen et l’intelligent et charmeur John.
Un show qui se déroule sur trois semaines, pendant lesquelles les candidats seront guidés par « la voix » tout au long de leur séjour. Ils devront répondre à tous ses appels, se soumettre à toutes les épreuves qu’elle leur fera subir et devront également respecter un règlement intérieur.
Mais au cours de la première semaine, Wallace est retrouvé éviscéré, malgré les systèmes de surveillance censés épier leurs moindres faits et gestes. Qui a réussi à déjouer les caméras et à lui infliger cette mort atroce ?
Waverly Hills représente leur unique chance de survie mais n’ont-ils finalement pas pris un aller simple pour l’enfer en entrevoyant le début de la liberté ?
Quel remarquable choix, que celui du sanatorium de Waverly Hills pour établir l’intrigue de son thriller ! Armelle Carbonel en choisissant ce lieu de souffrances, encombré de faits mystérieux inexpliqués, de phénomènes paranormaux, d’une chambre maudite ou bien encore du tunnel de la mort s’octroie ainsi une large palette pour nous faire frissonner.
C’est John T. qui nous livre le récit de ce loft de l’horreur. Cet ancien psychiatre est « le » personnage charismatique du groupe. Intelligent, ayant de la prestance et du charme, il en use et en abuse auprès de ses concurrents, pour quoi qu’il arrive, être celui qui échappera à l’injection létale.
C’est un redoutable prédateur, dont les terrifiantes légendes sur Waverly Hills deviennent pour lui des récits alléchants et dont les adversaires ne sont pas à la hauteur de son prétendu génie. Dénué d’empathie, sadique sexuel, fétichiste et doté d’un mode opératoire très élaboré, lorsqu’on tente de lui faire porter le chapeau pour le meurtre de Wallace, il se targue de n’avoir pas besoin d’endosser le forfait d’autrui pour pouvoir exister.
Avec CRIMINAL LOFT, Armelle Carbonel transpose la télé réalité en gardant le contexte mais en faisant, bien évidemment, un casting diamétralement opposé. Le statut des concurrents se transforme ainsi radicalement, passant de « candidats ordinaires » sans grand intérêt à « dangereux prédateurs » personnages intéressants pour son récit. Elle a très bien su inoculer le milieu ambiant, indispensable à ce genre d’émissions. Car que serait une télé réalité sans « la voix » et sans ces animateurs grotesques entre autre ?!
Armelle Carbonel nous offre avec CRIMINAL LOFT un bouquin du tonnerre, jouant habilement avec tous les thèmes liés à ces émissions télé. Enfermement, surveillance vidéo, conspiration, perversion, fascination, curiosité, voyeurisme, trucage ou encore manipulation.
Tout au long de ma lecture, j’ai frissonné d’horreur, frissons d’horreur qui se sont transformés en frissons de plaisir !
Je vous souhaite la bienvenue dans CRIMINAL LOFT ...
Le sanatorium de Waverly Hills aux Etats-Unis est un ancien hôpital qui était destiné, dans un premier temps, à soigner des malades atteints par la tuberculose. Dans un second temps, c’est devenu un hôpital gériatrique qui a été contraint de fermer définitivement ses portes en 1981, suite à de nombreuses plaintes pour mauvais traitements envers les malades. Les légendes urbaines sont nées à ce moment là, laissant croire que les lieux étaient devenus un asile d’aliénés et de fous. Source : Wikipédia
Armelle Carbonel vit actuellement en région parisienne. Mariée et mère d'un enfant, elle consacre la majeure partie de son temps libre à l'écriture et travaille parallèlement dans le domaine de l'infrastructure pour le Ministère de la défense. Après « Les Marais funèbres » et « La Maison de l'ombre », elle signe son troisième thriller avec « Criminal Loft ».