C’est à l’adolescence que Christelle Mercier se découvre une passion pour l’étude de la psychologie des tueurs en série, la médecine légale ou bien encore la police scientifique. Forte de cette révélation, elle s’en inspire aujourd’hui dans l’écriture de ses polars.
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Le corps de Amanda Canberra, 7 ans est retrouvé enterré dans les sous-bois de Fort Knox au Kentucky.
Brûlures de cigarette, lacérations au couteau, crâne rasé, strangulation et viol sont les stigmates que porte le corps de la fillette, disparue une semaine plus tôt.
C’est à Aaron Wilson, un flic chevronné, expérimenté et surtout réputé pour avoir solutionné des affaires non résolues, que l’enquête est confiée. Son instinct lui souffle que ce crime n’est pas un acte isolé, et il s’attend à devoir compter d’autres victimes dans les prochains jours.
Ce qu’il ne soupçonne pas encore, c’est que la prochaine victime sera sa propre fille, Sydney.
Il existe des hommes dépourvus de toute morale, d’humanité. Ce livre s’inspire de la face cachée de ces prédateurs.
Christelle Mercier a choisi de scinder son livre en deux parties. La première, « La mort » s’articule autour de la présentation des personnages et de l’enquête. On y découvre notamment « l’enfant », un gamin terrorisé qui assiste totalement impuissant à des actes d’une violence intolérable. J’ai été très sensible à ce personnage, qui au fur et à mesure prend le pas sur les autres. Une sensation sans doute due aux citations placées au début de certains chapitres, qui étaient pour moi comme un fil d’Ariane.
Concernant l’enquête il m’a manqué un petit quelque chose. Hormis la « livraison » d’une victime, l’enquête avance mais seulement par le biais de la police. Je regrette de ne pas avoir eu plus de pages en présence du tueur.
La seconde partie est exclusivement réservée au procès et s’intitule « La vérité ». La prise de connaissance des faits est brute de décoffrage, et particulièrement difficile. L’auteure n’y va pas par quatre chemins et nous évite les enjolivements superflus, qui n’y trouveraient d’ailleurs pas leur place. Christelle Mercier m’a fait vivre ce procès d’une manière éprouvante certes, mais j’ai été très réceptive à ses écrits et c’est exactement ce que j’attends à la lecture d’un roman !
Et quelle fin !!! … La porte ouverte à une éventuelle suite Christelle ?
L’inceste, la pédophilie ou bien encore la mort d’un enfant, autant de sujets compliqués à traiter. Christelle Mercier le fait, et le fait bien !
Née en 1975 à Orléans, Christelle Mercier travaille en tant que correspondante de presse pour un journal local et rédige également des articles pour des blogs. "L’obscur puzzle", Editions Le Manuscrit en 2006, "Les ténèbres d’Englewood", Editions Le Manuscrit en 2010, "Maman m’a tué", Editions Le Manuscrit en 2011, "Les Bas-fonds de l’Incube" (suite des Ténèbres d’Englewood) autoédition en 2011 et "The hunter", Editions Les 2 encres en 2012.