Quelques années de réflexion, plusieurs voyages au Canada et deux autres romans auront été nécessaires à Jacques Saussey, avant de se lancer dans l’écriture de ce thriller contemporain aux accents de traditions ancestrales. En attendant de réaliser un jour, le rêve de partir à la découverte de cette contrée et de ses grands espaces, je m’offre un voyage par procuration avec QUATRE RACINES BLANCHES.
L’officier de police judiciaire Daniel Magne, affecté au commissariat du Xème arrondissement de Paris, a été choisi par le Quai d’Orsay pour faire partie de la délégation constituée d’une dizaine de policiers, afin de représenter la Métropole au congrès Francopol d’Ottawa au Canada.
A l’issue de cette rencontre, il assiste dans un parking en sous-sol à l’enlèvement d’une inconnue et au meurtre de Louis Trédeau, l’un de ses collègues canadiens. Il échappe de justesse à la mort et devient par conséquent l’unique témoin.
Indispensable à l’enquête en tant que témoin principal, l’inspecteur-chef Lachance de la Sureté du Québec, le sollicite afin de les aider à identifier l’homme responsable de l’assassinat d’un des leurs.
Deux jours plus tard, le corps d’une femme est retrouvé par un riverain dans un terrain vague, à l’entrée de la réserve Mohawk de Kanawaghe. D’après les vêtements retrouvés près du cadavre, il s’agirait de l’inconnue du parking.
C’est hors de leur juridiction, que le capitaine Daniel Magne et sa coéquipière Lisa Heslin vont être confrontés à une enquête des plus compliquées.
Un polar intrigant, soutenu par une vision de la jungle urbaine sans concession mais sans généralisation. Lorsque les racines du mal sont si diffuses et mêlées que ceux qui se croyaient innocents se rendent compte qu’ils sont également coupables.
Un dépaysement complet, voilà la première remarque que je me suis fait une fois la dernière page tournée. J’ai été totalement embarquée par cette intrigue qui m’a conduite à la rencontre des Mohawks, la plus populeuse des nations autochtones du Québec. A travers ce livre Jacques Saussey rend hommage à un pays, et plus précisément à une de ses provinces, Le Québec.
Les termes et expressions typiques, employés avec parcimonie tout au long du livre, m’ont presque laissé entendre les accents chantant des Québécois.
J’ai ressenti une tendresse particulière pour le tandem Daniel et Lisa. Partenaires au travail comme dans la vie, Daniel est un homme très humain dans ses rapports avec les autres. Lisa est une jeune femme tête de lard, qui fait preuve d’une détermination hors du commun. Une association bien sympathique qui ajoute un supplément d’âme à cette intrigue.
Un thriller passionnant, qui nous entraîne dans une course-poursuite effrénée sur les traces d’un criminel extrêmement dangereux.
C’est l’amour du Québec, qui a donné l’envie à Jacques Saussey d’y planter le décor de QUATRE RACINES BLANCHES. C’est la passion des thrillers et la découverte d’un nouvel auteur français qui m’a guidé vers cette intrigue enneigée. Un ravissant voyage par procuration mais aussi une belle première fois avec Jacques Saussey.
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Quatre racines blanches par Jacques Saussey
La toute première idée de cette histoire a germé en août 1995, au cours de mon premier voyage au Québec. Lors de ce road-trip, en partant de Montréal, j'avais prévu de passer par Ottawa, pui...
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Né en 1961, Jacques Saussey a commencé à écrire ses premières nouvelles à 27 ans. Ces pages ont fini par former un recueil d'une trentaine de textes, « Anicroches », qui a dormi de longues années dans un tiroir. Il a ensuite participé à quelques concours d'écriture, afin de voir si ce qu’il écrivait plaisait à des lecteurs hors du cercle familial. L'une de ces nouvelles, « Le Joyau du Pacifique », a été sa première, et pour l'instant unique, édition en bande dessinée en 2007. Les encouragements apportés par sa victoire aux Noires de Pau en 2002 avec « Quelques petites taches de sang », puis ensuite par celle au concours Alfred Jarry en 2007 avec « Alfred Jarry est mort », l'ont incité à persévérer et à aborder un thème qu’il considérait avec appréhension jusque-là : le thriller. Il a alors entrepris en 2008 la rédaction de son premier polar, « Colère Noire », dans lequel il a mis en place l'ensemble de ses personnages récurrents, un groupe de policiers rattachés à un commissariat imaginaire du Xème arrondissement de Paris. Le capitaine Daniel Magne est né, ainsi que plusieurs autres officiers et agents de police judiciaire, dont la jeune Lisa Heslin, fille d'un magistrat tragiquement disparut à l'aube d'une prise de fonctions ministérielle. Ayant pratiqué le tir à l'arc de compétition pendant dix ans, de 1985 à 1995, avec à la clef un titre national individuel en 95 et un par équipe en 92, il a cherché à utiliser dans ce premier roman son arme favorite, qu’il pratique toujours aujourd'hui. Il a donc bâti son intrigue autour de cette idée, et l'histoire emmène le lecteur de Paris à Sens, puis de l'Yonne à New York et jusqu'à Johannesburg, en Afrique du Sud. «Colère Noire» paraîtra le 3 janvier 2013. Son titre original était «La mante sauvage». Un deuxième thriller a suivi en 2009, « De Sinistre Mémoire », construit à partir de souvenirs d'enfance de famille durant les années 40 en Bretagne, et d'une nouvelle restée longtemps inachevée car trop longue à l'époque, à laquelle il manquait une assise historique. «De Sinistre Mémoire» a été édité le 2 septembre 2010 aux éditions des Nouveaux Auteurs. Il est sorti en version poche chez le même éditeur le 9 Juin 2011. Il a écrit son troisième thriller, « Quatre Racines Blanches », entre janvier et Juin 2010. Cette histoire se passe presque intégralement au Québec, à Montréal et ses environs immédiats. Il y a apporté quelques modifications à la suite des conseils avisés d'un sergent de la Sûreté du Québec, qui a bien voulu éclairer sa lanterne sur le fonctionnement des diverses forces de police au Canada. Ce polar enneigé a été édité le 12 avril 2012. Il a ensuite poursuivi par un quatrième roman, "Principes Mortels", écrit entre juin et septembre 2010. Il rompt avec les personnages des trois précédents. Il s'agit d'un drame familial français régional, écrit à la première personne. Une histoire sombre qu’il a voulu la plus intimiste possible, afin que le drame soit total. Les forces de police, ici, n’y sont représentées que comme personnages secondaires. Son cinquième polar est achevé depuis fin aout 2012, il s’agit de «L’enfant aux yeux d’émeraude», qui devrait voir le jour dans les rayons des librairies en 2014, si tout va bien. D’autres projets sont déjà dans les cartons, mais il les laisse mûrir tranquillement à l’abri de l’agitation de la sortie prochaine de «Colère Noire». Seule exception : une pièce de théâtre qui le chatouillait depuis un moment, et qu’il terminera d’ici le printemps prochain, si tout va bien.