Maxime Chattam, un auteur que je n’ai encore jamais chroniqué. Et pourtant ! Si, à ma décharge, Le noir émoi est relativement récent et qu’à ce jour je ne peux me targuer d’avoir lu tous ses livres, beaucoup sont néanmoins passés entre mes mains. Plusieurs m’ont laissé une trace, mais La trilogie du Mal elle, m’a laissé une empreinte indélébile. Celle de la naissance de mes premiers noirs émois. Dix ans après le premier volet de sa trilogie « L’Âme du mal », Maxime Chattam renoue avec le thriller et moi avec l’auteur par lequel tout a commencé …
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Gendarmes à la Section de Recherches de Paris, Alexis, Ludivine et Segnon n’ont pas l’ombre d’une piste concernant l’épidémie de meurtres qui s’abat sur la France.
Trop de différences et peu de compatibilités entre les crimes laissent à penser que plusieurs tueurs sont à l’œuvre. Plusieurs assassins, mais un symbole unique comme signature. Un « e » précédé d’un astérisque. *e signe du Mal, symbole de haine, de violence, mais probablement pas que.
Totalement dépassée, la Section de Recherches de Paris sollicite l’aide de Richard Mikélis, un célèbre criminologue pour tenter de comprendre et d’endiguer ce flot de violence. Ce spécialiste de la violence, va traquer avec eux ces assassins sociopathes en devenant lui-même un prédateur de prédateurs.
Á parcourir tant de ténèbres, on finissait inexorablement par ouvrir la porte aux siennes, quelles qu’elles soient. Car nul être humain n’est totalement exempt de noirceur. Il ne peut y avoir de lumière sans obscurité. Tous les hommes du monde qui jouaient à disséquer l’âme des pires tueurs finissaient tôt ou tard par devoir affronter leurs propres zones d’ombre. Les criminologues, profilers, flics, mais aussi les psys, les romanciers, les médecins … C’était un voyage dont le coût se payait comptant.
Une affaire complexe et sensible, qui va rapidement se révéler d’une ampleur tentaculaire. Les meurtres se succèdent, les tueurs imposent un rythme, tandis qu’une pandémie de violence se propage jusqu’en Europe. Du jamais vu.
Et si seul le Mal pouvait combattre le Mal ?
Avec LA CONJURATION PRIMITIVE, Maxime Chattam revient à ses premiers amours, à savoir l’enquête criminelle.
Plutôt coutumière des démarrages rapides dans le genre, j’ai trouvé la mise en route relativement lente. Mais si Maxime Chattam prend le temps de placer successivement les jalons de l’intrigue, c’est pour mieux nous surprendre. En effet, un évènement imprévisible et brutal, relance entièrement les investigations.
Á mesure que progresse l’enquête, la tension monte. Les pièces du puzzle s’accumulent, puis s’emboîtent afin d’ériger un tableau terrifiant. Dément, inconcevable ! Nouvelle montée d’adrénaline, puis soulagement. Je suis assaillie par les émotions et je ne suis pas arrivée au terme de ma lecture. Et paf ! Une apparition. Mais c’est juste incroyable … Quel pied ! Un retour aux origines du Mal ébouriffant, où Maxime Chattam nous gratifie d’un clin d’œil épatant, lié à La trilogie du Mal.
Avec LA CONJURATION PRIMITIVE, Maxime Chattam nous a concocté un roman qui nous plonge dans les abîmes de la cruauté. Il nous livre un scénario complexe, doté d’un style très visuel qui intensifie l’impact de ce thriller. Un roman débordant d’adrénaline qui laisse le lecteur continuellement en alerte.
Des retrouvailles simplement étourdissantes !
Maxime CHATTAM, de son vrai nom Maxime DROUOT, est né le 19 février 1976 à Herblay en région parisienne. Jeune garçon discret et solitaire, il se passionne pour le cinéma et les romans et auteurs de science-fiction tels Le seigneur des anneaux ou Stephen King. En outre, ses premiers écrits feront suite au visionnage du film Stand-by me, tiré d'une nouvelle de King. Au cours de son enfance, il fait de fréquents séjours aux États Unis : New York, Denver et surtout Portland en Oregon, qui deviendra le cadre de ses premiers thrillers (voir La trilogie du Mal). À 23 ans, il suit une année de formation en criminologie où il étudie notamment la psychiatrie criminelle, la police technique et scientifique, la médecine légale et assiste à des autopsies. Il fait alors plusieurs petits boulots et devient notamment libraire, ce qui lui permet d'être en contact du monde de l'édition et consacre son temps libre à l'écriture de son premier thriller. En octobre 2001, il achève L’Âme du mal qui sera publié chez Michel LAFON en 2003, début d'une série de romans policiers, ce qui lui permet aujourd'hui de vivre de sa plume.